RABIER (Benjamin)


RABIER (Benjamin) 1864-1939

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Biographie

Bien qu’il ait montré très tôt des dispositions pour le dessin – il obtient à quinze ans le prix du dessin de la Ville de Paris –, Benjamin Rabier doit interrompre ses études pour travailler. Il alterne différents métiers. Libéré de ses obligations militaires en octobre 1889, il entre au Bon Marché à Paris comme comptable. Grâce à l’appui de Caran d’Ache qu’il a rencontré l’année précédente, plusieurs revues françaises commencent à publier ses dessins dès 1889 (La Chronique amusante, Gil Blas Illustré), mais aussi au Royaume-Uni et aux États-Unis où il a plus de succès. Il est finalement publié régulièrement dans Le Rire et Le Pêle-Mêle – dont il fait les unes –, ce qui lui permet de sortir ses premiers albums, notamment Tintin-Lutin, titre et personnage à houppette et pantalon de golfeur, dont Hergé s’inspira quelques années plus tard.
Au début du XXe siècle, Benjamin Rabier s’impose comme un auteur à succès, comme en témoignent ses publications dans l’Assiette au Beurre ou le Chat noir. Parallèlement à ses travaux destinés aux adultes, il se lance dans le dessin pour enfants en intégrant dès 1903 l’équipe de La Jeunesse illustrée, premier illustré moderne pour les enfants français. Il y livre jusqu’en 1919 des histoires courtes mettant en scène animaux ou enfants farceurs qui s’égaient dans la bonne humeur. Il y tient avec Georges Omry le rôle de dessinateur principal. Le premier numéro spécial, celui de l’été 1903, lui est entièrement confié. C’est le seul dessinateur du journal à dévier du gaufrier strict des images d’Épinal, se permettant de jouer sur le format des vignettes ou de réduire les textes jusqu’à s’en passer. En 1907-1908, il publie un journal, Histoire comique et naturelle des animaux (1907-1908).
Il écrit aussi de nombreuses pièces de théâtre (comme Ma veuve s’amuse en collaboration avec José de Bérys). Malgré ces succès, il travaille, tout au long de ces années, comme employé, la nuit, au service des Perceptions municipales des Halles de Paris, et garde jusqu’en 1910 cet emploi, ne prenant sa retraite qu’à cause du surmenage.

Œuvres

Théâtre